Comme vous avez pu vous en apercevoir , suite à mon article de mai , je suis un gros consommateur de chick lit ; et parmi mes auteurs fétiches figure en tête de liste Plum Sykes...
Son dernier opus , Débutantes Divorcées , dans la lignée de Blonde Attitude , est un véritable bijoux!
Si comme moi vous regrettez l'époque , où sur votre canapé , emmitouflé dans votre couette , un pot de haagen Dazs à la main vous regardiez Sex and the City , ce bouquin comblera toutes vos attentes!
On y retrouve la patte de l'auteur , à la fois critique de toute cette société mondaine New Yorkaise , mais en même temps accroc... tout un paradoxe!
Ce livre nous raconte l'histoire de Sylvie , jeune assistante d'un créateur de mode en vogue , fraîchement mariée , et qui se démène dans une société new-yorkaise ou les femmes déploient autant d'énergie à divorcer qu'elles en avaient déployé à se marier... C'est entourée d'amies quasi toutes divorcées et fier de l'être , que sylvie va devoir faire face aux premiers doutes , aux premiers soupçon jusqu'à sombrer dans les affres de la paranoïa , bien aidée par ses amies certes névrosées mais tellement glamour!
Ce livre est gai (et un peu gay aussi ;) ), pétillant , frais , drôle , touchant , divertissant... bref le parfait partenaire posé juste à coté de votre cocktail que vous siroterez entre 2 pages sur une plage des tropiques cet hiver.
Morceaux choisis:
"Il existe à New York une toute nouvelle sorte de connaissances à cultiver absolument : les amis professionnels. Précisons que si jamais vous avez un ami professionnel c'est à votre insu car il est dans la nature des amis professionnels de vous témoigner la même affection sincère et de vous couvrir autant de flatteries que vos véritables amis. Décorateurs d'intérieurs , conseillers artistiques et financiers , ou professeurs de gyrotonic peuplent ainsi très discrètement la masse salariale d'une héritière de Manhattan : ils dépensent son argent et lui raflent au passage 15%
de commission tout en étant le meilleur ami qu'elle ait jamais eu. Qui d'autre que lui comprend "à quel point tout est stressant dans la vie"? Et le comprendra à 5h30 du matin - heure à laquelle , en générale , les princesses new-yorkaises commencent à flipper sur le sujet."
"-J'adore ce manteau!
-Il est affreux. C'est toi qui es absolument splendide , ai-je répondu.
-Beurk! Je suis monstrueuse , a-t-elle rétorqué. J'ai l'impression d'être un petit goret.
Nous étions parfaitement à notre avantage autant l'une que l'autre mais , quand on déjeune entre filles -et ce ou que ce soit en Amérique-, cet échange de compliment est un passage obligé. Tout comme il est de rigueur d'acceuillir , de part et d'autre , le compliment par une remarque d'autodénigrement. L'essentiel est de ne jamais improviser , et de ne jamais commettre l'erreur d'accepter un compliment."
"Avant le mariage , seule une raison peut vous amener à évoquer le lave-linge au cours du dîner: s'il doit servir de support à vos ébats. Plus tard , alors que nous étions sur le point de nous endormir , Hunter me dit: "Chérie , je t'aime de tout mon coeur. où sont passées mes chaussettes de montagne?" Est-il vraiment indispensable que de jeunes époux discutent de ce genre de sujet au lit? [...] N'aurions-nous pas du être en train de faire l'amour?"
"Avec leur cheveux blonds et raides , leurs pommettes obliques , leur corps parfait et leur regard absents , les Moscovites ont le comportement qui , d'après les mâles américains , devrait être celui de toutes les femmes. A table , elles sont décoratives , souriantes et muettes. Cela relève d'un contrat , comme dans les affaires: la quantité de mots qu'une fille est autorisée à prononcer décroît en proportion inverse du nombre de dollars ou d'euros que possède son petit ami , et de la quantité de robes Versace et Roberto Cavalli qu'il lui offre."
"Pourquoi les gens assimilaient-ils le ski à des vacances?[...] Du jour au lendemain, au seul motif que vous êtes mariée , vous devez embrasser les activités périlleuse et mortelles qu'affectionne votre conjoint -le ski par exemple- alors que ledit mari n'est nullement tenu , lui, de participer à vos activités qui , elles , améliorent la qualité de vie -les cours de Pilâtes , par exemple."
"Quel manque d'égards! Mourir comme ça! Deux jours avant mon bal! Si seulement il avait pu attendre samedi. J'aurais pu maintenir le bal. Vendredi , tout le monde sera aux obsèques!
[...] Bon on pourrai discuter de ma tenue ? Pour les obsèques?"
